Le vin rosé, malgré sa réputation parfois très modeste est un incontournable de l'été. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment ce vin était élaboré ?


L'élaboration du vin rosé


Le « rosé de pressurage »

Tout d'abord il faut savoir que c'est la peau du raisin qui donne sa couleur au vin rouge, et au vin rosé. Le jus des raisins utilisés est blanc. Un rosé de pressurage est rosé parce qu'on a justement séparé suffisamment tôt le jus du raisin des peaux et pépins. Voici le détail de cette élaboration :
Une fois le raisin vendangé, l'égrappage a lieu. On sépare les baies des rafles (rafle du raisin = tiges, charpente de la grappe). Les baies sont ensuite pressurées délicatement et progressivement. On sépare donc le jus (qu'on gardera), de la peau et des pépins du raisin. Plus le pressurage sera intense, plus on extraira de jus et plus le jus obtenu sera d'une couleur rosée soutenue.
Au contraire, un pressurage délicat et arrêté suffisamment tôt donnera un vin rosé très clair.
Dans tous les cas, on obtiendra difficilement du vin rouge de cette façon, car aucune macération n'aura lieu : on sépare le jus des peaux colorantes grâce au pressurage.


Des cuves en acier


Le « rosé de saignée »

Comme pour la première méthode, on va égrapper le raisin fraîchement vendangé afin de ne garder que les baies. Celle-ci vont ensuite être foulées : on éclate les baies par écrasement. C'est différent du pressurage. En effet, ici les peaux et pépins ne sont pas séparés du jus.
Ce mélange jus + peaux + pépins est ce qu'on appelle le « moût ». Si on voulait obtenir un vin rouge, on laisserait macérer ce moût pendant plusieurs jours. Pour du vin rosé, vous l'aurez deviné, on va réduire fortement la durée de macération. Celle-ci ne durera que quelques heures.

Souvent, après quelques heures de macération, on soutire une partie du jus (qui a été peu coloré car peu macéré) pour faire du vin rosé, et on laisse l'autre partie en cuve à macérer plus longtemps avec toutes les peaux pour obtenir un vin rouge à la couleur foncée. On appellera le vin obtenu "rosé de saignée" car on a "saigné" (= prélevé du jus de..) la cuve.

Si on décide de n'élaborer que du vin rosé avec cette cuve, et de ne pas laisser de jus à macérer plus longtemps, le vin rosé obtenu sera un "rosé de macération". On ne parle plus de rosé de saignée car on a pas seulement prélevé du jus, on a retiré 100% du jus.

Verres de vin rosé


Quels cépages utilise-t-on?

Les cépages qu'on utilise pour faire du vin rosé sont des cépages blanc de noir (jus blanc, peau noire). Certains d'entre eux, très rares, donnent du vin rosé malgré une élaboration en vin rouge, comme par exemple le Poulsard (Jura français).

Du côté des vins 

En Suisse, les vins rosés produits sont variés, rosé de Gamay, rosé de Bondola, et certains sont de véritables spécialités, comme l'Oeil-de-Perdix neuchâtelois (rosé de Pinot Noir) ou encore la Dôle Blanche valaisanne.


Du raisin à couleur rosée


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